OCTOBRE 2013
LA petite croix du sud
A madagascar et au burkina
Echos de la mission des sœurs de Ste Thérèse d'Avesnes
Ce mois d’août 2013 a refermé l’année jubilaire 1963-2013. Il aurait fallu bien des pages pour relater tout ce que nous avons vécu à Madagascar.
Voici quelques témoignages recueillis après le merveilleux voyage d’une vingtaine de sœurs et d’amis de la Congrégation :
- Celui de Françoise, descendante de la famille de mère Carlin à la 6ème génération, surprise de saisir l’impact du charisme des origines dans un pays aussi lointain,
- Celui de sœur Nicole, ancienne Régionale de Madagascar, témoin de la transmission de cet esprit au cours de ces nombreuses années,
- Et aussi celui d’Emmanuelle, éblouie par la découverte d’une humanité universelle au sein même de la pauvreté.
Ce voyage a laissé transparaître aussi toutes les activités de nos Sœurs, activités que nous essayons de vous faire connaître régulièrement dans ce feuillet. Aujourd’hui, ce sera «Sambieto », « Dimanche »,
« Sebasy » et aussi les hommes de la prison de Tananarive, heureux d’avoir de temps en temps un vrai repas.
Un jubilé c’est : regarder le passé, voir le présent mais aussi préparer l’avenir…
Monseigneur François Garnier, archevêque de Cambrai, au cours de son homélie, s’adressait ainsi aux sœurs pour les 50 années à venir :
« Ne jouons pas au petit prophète !!!
(…) Ce que je sais, c'est que la vie religieuse restera le grand signe que Dieu veut mettre au milieu de son peuple. (…) Celui de serviteurs discrets de tous les jours, toujours les mêmes, sans grandeur autre que celle d'un bonheur à partager avec un cœur qui recommence chaque matin son espérance…
Soyez, mes sœurs, ce signe capital pour notre monde. C'est la sainteté qui sauve le monde de ses folies ! C'est la sainteté d'un seul, d'une seule grâce au Christ qui sauve le monde ».
Sœur Thérèse Emmanuel
J’habite en Thiérache près de la Sablonnière et de Jeantes, terre natale de Mère Carlin et je descends de Marie Sophie, sa sœur aînée à la sixième génération.
J’ai eu la chance d’accompagner cet été pendant 3 semaines un groupe de l’Avesnois à Madagascar pour y fêter le jubilé de 50 ans de présence des sœurs de Ste Thérèse et célébrer les vœux perpétuels de Sœur Eldie Nicole et Sœur Marie Moni que. Ce fut un grand bonheur !
Joie de découvrir au cours de notre voyage des paysages magnifiques aux multiples visages souriants mais aussi et surtout des communautés jeunes et dynamiques, accu eillantes et très proches de la population locale. Que de chemin parcouru en 50 ans de présence.
A l’arrivée à Tuléar, je suis surprise et émue par l’accueil qui m’est réservé, parente de Mère Carlin.je mesure alors l’importance des racines et la place de la Mère Fondatrice pour toutes ces religieuses venues de France et des différentes communautés malgaches, visiblement très heureuses de se retrouver.
Les trois jours de fête à Betania sont inoubliables et commencent d’abord par la présentation des fondations de chaque communauté puis par une mise en scène très réussie des novices et postulantes retraçant la vie de Mère Carlin et l’arrivée des Sœurs à Madagascar. Cette pièce de théâtre, pleine d’humour, de réalisme et de profondeur alternait avec chants et danses : 3 heures de scène sans discontinuer, une vraie performance !
Le lendemain, samedi, plus de gravité et d’émotion avec la messe célébrée près du tombeau de Sœur Michel Félicité en présence de sa famille. L’après midi, préparatifs du lendemain à Betan ia dans la joie et la bonne humeur.
Le soir, bénédiction des familles pour les 2 Sœurs qui prononceront leurs vœux : cérémonie intime et recueillie.
Point culminant de notre séjour, dimanche, messe de clôture du Jubilé commencé le 15 octobre dernier à Sakaraha et vœux définitifs de Sœur Eldie et Marie Monique, célébration présidée par Mgr François Garnier.
Les mots sont impuissants pour exprimer mes sentiments : grande émotion et joie profonde (c’est la première fois que j’assiste à des vœux perpétuels). Processions, danses, chants, discours, sourires éclatants mais aussi silences, gravité et recueillement.
Puis, c’est la fête toute la journée et même à la nuit tombée comme on sait le faire à Madagascar.
Un grand merci pour ces instants gravés dans mon cœur que je partagerai à toute la famille ! Françoise
Oui, l’année jubilaire est terminée !
Elle a eu pour thème « C’est la Gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit » !
Ce jubilé a été préparé de longue date pas seulement concernant l’aspect matériel et festif. En fait cette année jubilaire a été réfléchie depuis 2010-2011 ! Les Sœurs ont voulu faire mémoire de ce qu’ont vécu les premières sœurs missionnaires et ce qu’elles vivent en tant que Malgaches aujourd’hui 50 ans après dans leur vie religieuse et l’Eglise de Madagascar ! Elles ont échangé en communauté durant l’année sur ce que les sœurs missionnaires ont apporté à Sakaraha.
Désormais nos sœurs de Madagascar ont repris l’héritage et continuent d’enseigner les valeurs de l’Evangile. Dans ce monde d’aujourd’hui, elles aiment rappeler les valeurs telles que : l’importance de la famille, l’éveil de la conscience, l’amour fraternel entre voisins, entre clans et avec ceux qui ne pensent pas comme nous ! Il est utile de dire que la violence ne mène à rien et que l’argent facile n’existe pas.
Les 8 écoles regroupent aujourd’hui près de 3000 enfants et jeunes, répartis en maternelle, primaire et secondaire.
Elles soignent les malades dans les dispensaires, les enfants au centre de récupération nutritionnelle et aussi accueillent les jeunes au Foyer Mère Carlin. Dans l’atelier de développement les sœurs aident les jeunes filles pour leur future vie d’épouse et de mère de famille.
Les Sœurs animent aussi la catéchèse, les mouvements d’Eglise et prennent des responsabilités.
Le flambeau des Sœurs et coopérantes fondatrices de 1963 est repris : il éclaire le chemin (même s’il y a des ombres parfois). Cette Lumière guide les pas de nos jeunes sœurs qui généreusement cherchent à servir le Seigneur et leurs frères en donnant le meilleur d’elles mêmes !
Nous avons été témoin de cela durant ces rencontres Sœur Nicole
Une leçon d’humanité !
C’est la première fois que je voyage dans un pays du Sud.
Le premier matin à notre arrivée en ville j’ai l’impression que ça grouille de monde, tous sont pressés, ceux qui descendent rapidement de la montagne la tête chargée de ce qu’ils ont à vendre, les conducteurs de pousses-pousses, les chauffeurs des voitures qui klaxonnent à tout-va, les piétons… tous recherchent la même place hors des trous sur les chaussées défoncées, et le tout enveloppé de poussière … C’est une réalité…
Mais il y en a une autre… ma première vraie impression fut, au 5ème jour, ma rencontre dans un village de brousse, Manambotra, dans le diocèse de Farafangana, sur l’Océan Indien, caché dans les bois, récente implantation depuis 3 ans des sœurs de Ste Thérèse.
Après une journée passée à visiter et à écouter l’activité et la vie des sœurs, j’avais comme un peu de nostalgie le soir à l’idée de repartir le lendemain matin. Au soir de ce jour, il y avait comme un leitmotiv qui m’habitait soudain : « l’unité du genre humain »…Qu’est ce que « l’unité du genre humain » dont le Concile parle tant ? Je m’interdis tout regard de condescendance sur la misère que j’ai vue et le courage de survivre, car les gens sont accueillants et souriants…je me dis que ces personnes rencontrées forment avec moi, à une place aussi intéressante que la mienne, l’unité du genre humain.
Qu’est-ce qui fait que j’ai ressenti cela ? Qu’est-ce-qui fait que j’aurais voulu rester comme au Thabor ?
J’ai rencontré des personnes qui ne peuvent rien revendiquer d’autre que d’être « des personnes ». C’est banal dit comme ça…
Le soir de notre arrivée, juste avant la tombée de la nuit, le président de la paroisse de ce village, dignement nous accueille, toutefois, il a la délicatesse de s’excuser d’avoir abusé sur l’alcool parce que sa petite fille venait d’être reçue au BEPC.
Le lendemain matin, juste à la limite du lever du soleil, la cloche annonce la messe, un prêtre arrive de Farafangana avec deux séminaristes…voilà qu’une douzaine de personnes viennent participer dans l’obscurité d’une église sans électricité. Le diocèse de Farafangane, compte 15 prêtres dont 6 malgaches. Quelle grâce de célébrer si discrètement, si pauvrement !
Puis, avant toute chose, après avoir rendu gloire au Christ, nous devons aller nous présenter au roi. Alors que tout semble calme et même vide, les alentours des cases sont propres, bien balayés, mais soudain, impossible de faire plus de trois pas sans que surgissent de partout des nuées d’enfants.
Toutes, nous devons faire l’honneur d’entrer dans la case du roi, chacune avec nos divers handicaps de genoux, de hanche ou de dos, nous nous asseyons sur la natte pour entendre le mot de bienvenue, « Tonga Soa ».
Nous voilà donc maintenant autorisées à parcourir ce village, à photographier à souhait. Des enfants, joyeux et confiants, nous accompagnent partout, non seulement ils sont heureux d’être photographiés, mais les mères les envoient aussi pour être photographiés, leur geste me fait penser qu’elles nous disent : « mon petit est beau, garde son souvenir, ne l’oublie pas » ! Et encore cette vieille femme qui embrassait ma main jusqu’à la mouiller pour ensuite la porter en caresse sur sa joue… Certains de ces enfants vont à l’école… dans cette école toute neuve… ils sont fiers de nous dire en français : « bonjour, comment t’appelles-tu ? ».
Les sœurs mettent toute leur intelligence au service de la devise de leur fondatrice, Mère Carlin : « l’enfant est une plante à cultiver »… alors c’est joie pour elles d’accueillir les enfants, de plus en plus nombreux, à cette rentrée il faut penser accueillir des pensionnaires car certains enfants ont 10 km à parcourir pour arriver jusque là ; bientôt, il faudra envisager la construction d’un collège…
Les sœurs travaillent beaucoup, elles ont un vaste terrain à entretenir, il est propice à la culture du manioc, de la girofle, de la vanille, de la banane et toutes sortes d’autres plantes… même modestement, moins de 2€ par mois, les familles doivent aussi contribuer à l’éducation de leurs enfants.
Pour les sœurs c’est une vie austère, très éloignée de la ville quasi inaccessible…et pourtant apparemment vie bien gratifiante…c’est au moins ce que leur sourire laisse transparaître…
Voilà ce que je comprends de « l’unité du genre humain ».
Ce qui fait l’unité, n’est ni mon confort ni ma culture.
C’est cette capacité à être heureux de rencontrer des semblables.
Cette importance d’être reconnu et respecté.
Ces mains tendues pour simplement donner et recevoir un bonjour.
Désir de vie, sans convoitise, sans se laisser éblouir par les chimères générées par le toujours plus de profits.
J’ai rencontré des êtres humains qui n’attendaient rien d’autre que de rencontrer d’autres êtres humains. Voilà ce qui me donnait envie de rester.
Rentrée maintenant depuis deux semaines, reprise par le quotidien… je suis déjà en train de méditer le mystère de Noël, comme si ces personnes m’avaient fait pressentir quelque chose de ce que le Christ nous révèle à Noël : Dieu dans la crèche, c’est l’homme sans mélange, l’homme à l’état pur.
Je comprends mieux aussi pourquoi le pape François veut tant attirer notre regard vers la pauvreté. S’il y a des pauvretés qui détruisent l’homme, il y en a une autre forme qui garde l’homme dans son humanité première, celle qui unifie tout le genre humain.
Emmanuelle Duez-Luchez
« Sambieto est sauvée »
Souvenez-vous de cette fillette de 7 à 8 ans arrivée en octobre et que vous avez vue en photo dans la petite croix du sud de décembre dernier.
Sambieto est originaire des environs de Sakaraha au-delà du fleuve dans une région où on ne peut accéder qu’en charrette ou à pied. A son arrivée le 16 octobre 2012 Sambieto avait la stature d’une enfant d’environ 5 ans. Elle était dans un état de malnutrition sévère. Elle était maigre. Elle avait toujours froid, son visage très pâle, un ventre énorme, sans réaction elle attendait la fin de la récréation. Trop fatiguée pour jouer, elle s’asseyait sur le trottoir, enveloppée de son pagne.
A la suite d’un bilan de santé, elle a été hospitalisée pendant un mois car selon les analyses de sang elle était atteinte de typhoïde, bilharziose intestinale. Elle est restée à l’hôpital durant tout le traitement ; nous lui apportions ses repas deux fois car au CHR de Tuléar on ne fournit rien même les médicaments il faut les acheter.
Maintenant, elle est bien guérie ce n’est plus la même enfant, elle s’affine, le ventre diminue, les bras et les jambes se fortifient, elle joue et ne se laisse pas faire ; elle vit ! Elle est fière et contente de son évolution (et nous aussi) les yeux sont expressifs lorsqu’elle écoute une histoire. Sa mémoire autant visuelle qu’auditive se développe. Elle apprend vite la lecture et commence à écrire car elle n’a pas été à l’école dans son village. Le dernier contrôle de santé a donné de bons résultats.
Nous vous disons un grand MERCI. Grâce à votre aide Sambieto a pu être sauvée. Les soins reçus, la nourriture équilibrée. Elle a retrouvé la joie de vivre !
Regardez sa photo : elle est bien mignonne notre petite Sambieto ! Sœur Blandine du centre santé à Belemboka
Et « Dimanche » aussi
Dimanche est un petit garçon de 2 ans. Il habite Miary. Il a une sœur Juliana. Quand il avait 6 mois sa mère est partie pour se marier sans même regarder son fils encore petit. Elle l’a laissé à son grand père qui a encore beaucoup d’enfants à nourrir.
Un jour, en visitant le quartier nous avons vu le petit « Dimanche » dormir par terre dans la saleté.
En le voyant si maigre, nous avons eu pitié de lui. Nous avons demandé à son grand père de venir aux séances de récupération nutritionnelle plusieurs fois par semaine. Ce serait avec plaisir dit-il, mais je suis très occupé par le travail aux champs pour nourrir les autres enfants. Donc c’est la petite Juliana qui vient avec son frère chaque jour pour cuire son repas et lui donner à manger. Ils retournent chez eux avec le reste de repas pour la journée. Depuis qu’il est venu manger, nous voyons qu’il a beaucoup changé. Son poids augmente, il commence à marcher et à parler.
Chaque semaine, nous demandons à toutes les mamans d’apporter quelques morceaux de bois pour cuire le repas. Juliana est contente de participer comme les autres. Les Sœurs de Miary
« Sebasy apprend à lire : il est super doué… »
Sebasy est un jeune homme âgé de 25 ans. Il est père d’une petite fille âgée de 16 mois. Il nous aide à nettoyer tout autour de la nouvelle communauté. Il n’habite pas loin de chez nous, à peu près 1 km.
Il n’a été jamais à l’école donc, il ne sait lire ni écrire. Il est toujours derrière ses bœufs .C’est un garçon assidu et sérieux. Un jour, il nous a dit : « Ma sœur j’ai envie de lire la Parole de Dieu à l’Eglise. Apprends-moi à lire et à écrire, s’il vous plaît » Nous avons travaillé 10 minutes par jour sauf le vendredi et le Week-end.
Quatre mois plus tard, il lit très lentement la bible. Nous sommes sûres que dans un mois, il sera capable de lire couramment la Parole de Dieu à l’Eglise.
Mais oui, c’est en forgeant que l’on devient forgeron. La communauté de Manambotra – FARAFANGANA
L’objectif de ce foyer est d’enseigner, d’éduquer et d’évangéliser les enfants qui traînent dans les quartiers de la ville de Tuléar ; et plus spécialement ceux du quartier de Betania. Nous les orientons vers le Foyer et les mouvements paroissiaux comme l’Enfance Missionnaire, MEJ, Scoutisme.
Au cours des nos activités d’animation le mercredi après midi nous faisons des travaux manuels avec les enfants ; nous leur apprenons à manipuler l’ordinateur ; nous les occupons utilement pour les orienter vers leur avenir ; cela leur évite de traîner dans la rue. Toutes ces activités sont suivies par Sœur Clarisse. Lors de visites dans les quartiers : nous encourageons les parents à mettre leurs enfants à l’école. Notre visite est toujours très appréciée.
Actuellement ils sont 62 enfants et jeunes enfants au centre Foyer Mère Carlin : 13 pensionnaires, 49 demi-pensionnaires. Ils sont tous repartis dans différentes écoles et les niveaux scolaires vont du CM1 jusqu’en terminale.
Nous vous remercions beaucoup de votre aide pour que tous ces enfants puissent continuer leurs études comme les autres enfants.
La communauté Sant’Egidio a demandé à la communauté de Tananarive si elle pouvait assurer chaque mois une distribution de repas aux prisonniers d’Antanimora.
A Antanimora, il y a 3000 prisonniers répartis en huit quartiers et nous nous nous occupons du secteur des hommes malades et condamnés à perpétuité.
La communauté Sant’Egidio a fait ce choix en fonction de 4 critères qui montrent que ce sont des personnes souvent abandonnées et très dépourvues.
1. Il est malade.
2. Il vient d’une autre province et il n’a pas de famille pour l’aider.
3. Il est condamné à perpétuité ; alors souvent il est rejeté par sa famille.
4. ou bien, il est là depuis longtemps sans jugement.
Chaque mois nous préparerons pour eux 400 paquets : 2kg de riz, 500gr de légumes secs et un morceau de savon. Les jours de fête : Noël, le 26 juin, fête de l’indépendance nationale, à Pâques, ils auront chacun 100gr de viande en plus.
Quand je suis allée à la prison pour la première fois, ce qui m’a beaucoup étonnée, c’est de voir des vendeurs à l’intérieur de la prison. Ils vendent toutes sortes de choses qu’on utilise pour la vie quotidienne : du riz, des légumes, des fruits, du charbon de bois, du savon. Mais le prix est deux fois plus cher qu’à l’extérieur ! Et qui n’a pas d’argent.
Les surveillants de prison disent que certains prisonniers souhaitent retourner en prison jusqu’à deux, trois, quatre fois (… ) car ils ne savent plus retravailler et ils se contentent là de « quelques bouts de manioc sec ou du maïs. » C’est ici l’extrême misère ! Sœur Chantal
Veuillez, s'il-vous-plaît, libeller votre chèque à : « Sœurs de Sainte Thérèse – Service Mission »
et l’expédier à :
Sœur Suzanne BASILE, 18 rue Berthelot 59159 MARCOING
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