témoignage de Corinne

MON VOYAGE A MADAGASCAR EN 3 MOTS : SERVICE – HUMILITE – SOLIDARITE

Après une longue attente, enfin, mon voyage à Madagascar est programmé pour le mois d’octobre 2016 !

J’ai hâte de découvrir le pays et les gens dont me parle ma marraine, Sœur Thérèse Emmanuel, depuis plus de quarante ans. Je vis depuis toujours au gré de ses allers-retours ; à chaque fois, Marraine me raconte un peu de ses voyages mais il m’est difficile d’y comprendre quelque chose avec des noms de ville imprononçables, des communautés et des noms de sœurs innombrables…

  Le voyage en voiture nous a menées de Tananarive à Tuléar en passant par Fianarantsoa et Sakaraha en empruntant la N7.

Ma première impression en quittant la capitale a été : « Que de monde ! » Partout, dès 6 heures du matin, à pied, en vélo, en taxi-brousse, en mobylette, en camion, en voiture (peu) et en charrette (beaucoup). Tout le monde s’active dès le lever du soleil : pour aller au marché, au travail, à l’école ou je ne sais où… Il y a de nombreux embouteillages de personnes ! Dans chaque ville, j’ai été surprise par ce fourmillement qui ne s’interrompait qu’à la nuit.

Les paysages

    Pendant le trajet : j’ai été tantôt émerveillée tantôt décontenancée. Il y a de magnifiques paysages avec un camaïeu de couleurs : le rouge de la terre (la latérite), le vert des arbres et des rizières, le jaune des terres de sable… J’ai pu observer une multitude d’arbres ou de plantes à fruits : des ananas, des caféiers,  des manguiers (énormes), des litchis, des papayers. L’un des plus beaux arbres en fleur  est sans doute le jacaranda dans la cour de l’école Ste Thérèse à Fianar.Mais, il y a aussi des kilomètres de forêts calcinées par les feux de brousse : pratique traditionnelle de culture sur brûlis. Les éleveurs de bœufs brûlent

certaines parcelles pour obtenir de l’herbe fraîche pour leurs troupeaux.

Ces pratiques sont encore difficiles à enrayer. Et puis le bois brûlé est aussi le principal moyen de combustion pour faire la cuisine.

Les rencontres... en ville

  Les rues grouillent de monde. Chacun vient acheter ou échanger ce qui pourra faire office de repas. A Fianar, j’ai été amusée de voir de très jeunes enfants vendre le son du riz à un marchand de rue. Ils pesaient eux- mêmes ce qu’ils avaient amené puis déclaraient le poids aux vendeurs qui leur remettaient l’argent.

… dans les classes

   En tant qu'enseignante spécialisée auprès de jeunes à besoins particuliers, j’ai été  sensible aux visites d’écoles et collèges. J’ai toujours reçu un accueil joyeux et intéressé. Les enfants sont ravis d’être en classe. Nos dialogues ont souvent été riches des comparaisons de nos pays, modes de vie et de nos cultures. Les échanges avec les professeurs et maîtres ont aussi été fructueux.

J’ai passé un peu de temps avec les 69 élèves de moyenne section en maternelle à l’école Ste Thérèse de Sakaraha avec Sœur Esther ! Je lui tire mon chapeau pour mener cette grande troupe sur le chemin de l’apprentissage scolaire.

  J’ai aussi été impressionnée par toutes les activités d’éveil au langage, à la lecture et au calcul que Sœur Marie-José met en œuvre, avec du matériel pédagogique incroyablement ingénieux fait d’objets de récupération, dans la classe d’alphabétisation au centre santé de Tuléar.

Enfin, à l’école Saint Joseph de Tuléar, j’ai animé une séance de géométrie en CM1 dans la classe de Soeur Rosalie et une séance sur les chiffres romains en CM2.

Quels  moments inoubliables !

...dans les communautés

   J’ai eu l’occasion de partager une tranche de vie dans neuf communautés des Sœurs d’Avesnes. Parfois, je n’y suis restée que quelques heures, parfois, j’y ai passé plusieurs jours. Partout, j’ai été frappée par la joie, la gaité des sœurs et en même temps par leur dévouement inconditionnel aux pauvres, aux malades, aux enfants, aux écoliers, collégiens et lycéens.

  Les sœurs réalisent un travail remarquable, chaque jour. Elles ont chacune leurs talents et les mettent au profit de la communauté : gestionnaire, cuisinière, infirmière, enseignante, directrice de groupe scolaire. J’ai pu voir aussi  leurs difficultés : l'approvisionnement en lait maternel par exemple. Mais toujours, l’envie, l'énergie, la joie de servir leur permet de dépasser les obstacles.

Ce voyage a aussi été pour moi l’occasion de découvrir la vie en communauté.

 

  Je suis très reconnaissante à chacune des sœurs pour le témoignage de leur vie consacrée à Dieu et aux autres. J’ai été touchée par leur grande humilité et leur sens du service. C’est pour moi un témoignage précieux et indélébile.

Enfin, je rends grâce pour ce temps privilégié qui m’a été donné

Corinne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article publié par Soeurs de Ste Thérèse d'Avesnes • Publié le Lundi 10 avril 2017 • 2887 visites

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